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Tag - souffrance au travail

Fil des billets

mardi, février 7 2012

[Docu] Notre pain quotidien

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Notre pain quotidien (titre original : Unser täglich Brot) est un film documentaire réalisé et co-produit en 2005 par Nikolaus Geyrhalter, sorti en France au cinéma le 14 mars 2007.

Le documentaire fournit des images sur le fonctionnement des plus grandes industries agroalimentaires européennes que ce soit dans le domaine de la production des fruits et légumes que dans celle de la viande. Ni musique ni commentaire ne viennent accompagner les séquences filmées.

Durée : 92 minutes.

"Pendant deux ans, Nikolaus Geyrhalter a placé sa caméra au coeur des plus grands groupes européens agricoles, nous donnant accès des zones inaccessibles. Il a filmé les employés, les lieux et les différents processus de production pour réaliser un documentaire cinéma qui interroge et implique intimement chaque spectateur.
Notre pain quotidien ouvre une fenêtre sur l'industrie alimentaire de nos civilisations occidentales modernes. Réponse à notre sur-consommmation, la productivité nous a éloigné d'une réalité humaine pour entrer dans une démesure ultra-intensive qui a rejoint les descriptions des romans d'anticipation.
Cadrages minutieusement composés, images cristallines, montage fluide construisent un film sans commentaire, sans propagande, dont les images parlent et demeurent.
Notre Pain Quotidien questionne, inquiète et fascine. "

Visionnable également en ligne sur ce lien.

vendredi, janvier 20 2012

[Radio] L'histoire de la précarité - Là-bas si j'y suis

Daniel Mermet et son équipe de Là-bas si j'y suis nous ont préparé une émission fort intéressante mercredi dernier :

Histoire de la précarité - émission du 18/01/12

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"La précarité n’est pas le fruit du hasard. Elle est instaurée par des lois depuis trente ans :

1972 - l’intérim est légalisé,
1979 - de même pour les CDD,
1982 - la gauche valide,
jusqu’au CNE de 2005, et au CPE.

Nouvelle version d’un reportage de François Ruffin."

En téléchargement direct ici
ou écoutable en ligne là.

mardi, juin 21 2011

[Point de vue] André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle

Dans l'émission Là-bas si j'y suis de Daniel Mermet sur France Inter :
Un entretien avec Christophe Fourel, autour d’extraits d’interviews d’André Gorz diffusées dans "A voix nue", sur France culture, entre le 3 et le 8 mars 1991 :
première partie - 9 juin 2011
deuxième partie - 10 juin 2011 .

Ainsi qu'une interview datant de septembre 1990 réalisée par Marian Handwerker en deux parties :

A lire aussi cet article sur Actuchomage.org .

Le temps libéré est une richesse qui a une valeur existentielle...

vendredi, mai 13 2011

[Docu] Solutions locales pour un désordre global

Documentaire de Coline Serreau.

« Les films d'alertes et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu'il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s'est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. » Coline Serreau

Dépassant la simple dénonciation d'un système agricole perverti par une volonté de croissance irraisonnée, Coline Serreau nous invite dans « Solutions locales pour un désordre global » à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne.

Caméra au poing, Coline Serreau a parcouru le monde pendant près de trois ans à la rencontre de femmes et d'hommes de terrain, penseurs et économistes, qui expérimentent localement, avec succès, des solutions pour panser les plaies d'une terre trop longtemps maltraitée.

Pierre Rabhi, Claude et Lydia Bourguignon, les paysans sans terre du Brésil, Kokopelli en Inde, M. Antoniets en Ukraine... tour à tour drôles et émouvants, combatifs et inspirés, ils sont ces résistants, ces amoureux de la terre, dont le documentaire de Coline Serreau porte la voix.

Cette série d'entretiens d'une incroyable concordance prouve un autre possible : une réponse concrète aux défis écologiques et plus largement à la crise de civilisation que nous traversons.

Site officiel du film : http://www.solutionslocales-lefilm.com/

http://www.dailymotion.com/video/xf57x2_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xf57o7_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.youtube.com/watch?v=v30S39F8pYY

http://www.dailymotion.com/video/xf5pcu_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xf5764_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xf570b_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xf56sc_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

mardi, mai 10 2011

[Article] Interview de Rhéa Jean, philosophe, au sujet de la prostitution

Article très intéressant trouvé ici, sur le site http://www.pourunesocietesansprostitution.org/ du Mouvement du NID. L'Interview de Rhéa Jean est issue de : Prostitution et Société (P.-S.) numéro 156 / janvier - mars 2007.

"Être abolitionniste, c’est défendre la liberté sexuelle !"

P.-S. :

Pour vous, c’est bien parce que les abolitionnistes sont attachés à la liberté sexuelle, dont se revendiquent les réglementaristes, qu’ils s’opposent à la professionnalisation de la prostitution ?

Rhéa :

Les réglementaristes reprochent aux abolitionnistes de privilégier une vision "essentialiste" de la sexualité, en clair une idée de ce qui serait "bien" ou "pas bien", plutôt que les choix des individus. Or, pour moi, l’abolitionnisme est loin d’être en contradiction avec les valeurs de droit à l’autonomie, de liberté individuelle et de droit à la vie privée que prétendent défendre les libéraux.
Ce n’est pas au nom d’un ordre social ou d’une définition de la "normalité" sexuelle que la plupart des néoabolitionnistes s’opposent à la prostitution. C’est justement au nom de la liberté de chaque individu de pouvoir vivre sa sexualité selon ses choix et préférences, et non selon la nécessité économique. Les néoabolitionnistes ne cherchent pas à dire qu’une pratique sexuelle est meilleure qu’une autre ; ils pensent plutôt que l’expression des choix personnels n’est pas favorisée lors d’un échange de services sexuels contre de l’argent.

Si les personnes prostituées expriment un "choix", celui-ci n’est pas lié à leur autonomie sexuelle mais plutôt à leurs besoins financiers. Le refus de la prostitution n’a pas pour but de brimer la liberté sexuelle des individus mais bien de mettre en place les conditions sociales qui permettront de ne pas brimer cette liberté. Il s’agit justement de défendre l’autonomie sexuelle des plus pauvres et des personnes les plus vulnérables de nos sociétés.

P.-S. :

Pour les réglementaristes, la prostitution serait un simple contrat dont la seule exigence serait le consentement des parties. Que répondez-vous ?

Rhéa :

Les penseurs libéraux font la promotion d’une société individualiste dans laquelle les personnes sont libres d’explorer leurs préférences sexuelles à condition que les pratiques se déroulent entre adultes consentants. En présentant la prostitution comme un simple contrat entre deux individus, ils échouent, selon moi, à définir l’autonomie sexuelle.

En effet, cette autonomie ne peut exister qu’en l’absence de contraintes économiques. Le point de vue néoabolitionniste considère justement que la prostitution empêche l’expression des préférences sexuelles, notamment des femmes et des plus pauvres.
Il dénonce non seulement le fait que cette industrie repose précisément sur le renoncement de ces personnes à l’autonomie sexuelle mais aussi sur l’exaltation d’une culture qui suppose que les besoins sexuels de certains individus, en l’occurrence masculins, puisse s’imposer à d’autres individus, en l’occurrence majoritairement féminins, en échange d’argent.

P.-S. :

Les réglementaristes se prétendent "neutres" en matière de sexualité : une neutralité que vous mettez fortement en cause…

Rhéa :

La position néoréglementariste, qui se prétend neutre en matière de sexualité, alimente pourtant l’idée que la sexualité, spécialement des hommes, nécessite des soins particuliers, à la demande. Elle semble donc constituer un besoin impératif qui irait au delà de toute éthique sociale et obligerait à tolérer ses dérives, même les plus extrêmes. On ne peut pas parler de neutralité…

P.-S. :

Les réglementaristes avancent également l’idée que "l’achat de services sexuels" relèverait du droit à la vie privée.

Rhéa :

Les néoabolitionnistes, en s’opposant à la prostitution, se voient en effet accusés d’attenter à la vie privée et d’aller à l’encontre de l’idée libérale selon laquelle l’Etat n’a pas à se mêler de ce qui se passe dans la chambre à coucher. D’abord, on peut se demander si cette défense de la protection de la vie privée n’a pas surtout pour but de protéger les hommes de l’interférence de l’Etat.

Ensuite, dans la prostitution, se mêlent à la sexualité – du domaine privé - l’achat et la vente, qui sont du domaine public.
Pour ce qui est de protéger la vie privée, ce sont selon moi les néoabolitionnistes qui défendent le mieux cette valeur. Pour eux, la prostitution fait empiéter la sphère publique du travail sur la sphère privée de la sexualité. Si la sexualité doit rester un domaine privé, ce n’est pas seulement l’Etat qui doit rester hors de la chambre à coucher ; c’est aussi le commerce.

Traiter le sexe comme un objet de commerce aboutirait à réduire l’autonomie sexuelle en mettant en danger presque tous les travailleurs ; ils pourraient, pour garder leur emploi, subir des pressions de la part d’employeurs pour des relations sexuelles contre leur volonté.
Si le sexe devient un travail, pourquoi alors ne pas imposer à une secrétaire d’offrir des services sexuels à des clients ? La barrière séparant le sexe et le commerce a non seulement pour but de garder le milieu du travail en dehors des pressions sexuelles mais aussi de garder les relations sexuelles privées en dehors du commerce.

P.-S. :

Des réglementaristes usent aussi de l’argument voulant que la sexualité doive être, comme le travail domestique, un "service" rémunéré…

Rhéa :

Ils affirment que les femmes fourniraient des services sexuels gratuits à leurs maris et que cela constituerait, comme les tâches domestiques non rémunérées, une forme d’exploitation à l’intérieur du patriarcat. Cette assimilation entre sexualité et travail « invisible » des femmes est erronée et même dangereuse. D’abord, les maris non plus ne sont pas rémunérés pour l’activité sexuelle. Il faut donc qu’il y ait asymétrie dans la conception de la sexualité selon les genres pour que seule l’activité sexuelle de la femme apparaisse comme un "travail".

Ensuite, il ne faut pas confondre la nature des deux activités : le travail domestique est une activité essentielle au bon fonctionnement de toute société humaine et de chaque individu. Même s’il n’a jamais été reconnu précisément parce que c’étaient des femmes qui l’exécutaient, il n’a pas obligatoirement à être effectué par une femme.
La sexualité, en revanche, ne constitue pas une activité détachée de ce qui nous fait en tant que sujets. Comme le dit parfaitement Julia O’Connell Davidson : « si l’absence d’un contact sexuel représentait une menace pour la santé et qu’une personne avait besoin de se voir prescrire les "soins" d’une "travailleuse du sexe" de la même façon qu’une autre a besoin des soins d’un docteur ou d’une infirmière quand elle souffre d’un mal particulier, alors l’apparence physique, l’âge, le sexe et la race du/de la prostitué-e ne seraient pas des critères importants. »

P.-S. :

Pour vous, la rémunération de l’un ou de l’autre n’a pas les mêmes répercussions sociales…

Rhéa :

La rémunération du travail domestique et du soin des enfants - effectués par un homme ou une femme - m’apparaît légitime, même s’il y a un danger d’inciter les femmes à conserver un rôle traditionnel. Il s’agit d’une reconnaissance d’un travail dit "invisible".

À l’inverse, la rémunération du "service sexuel" renforce l’idée que les femmes peuvent être exclues du monde du travail, ou sous-rémunérées, et que la non réciprocité sexuelle doit demeurer inchangée car elle rapporterait financièrement aux femmes. L’industrie du sexe tire profit de cette asymétrie sexuelle et mine par le fait même l’égalité entre hommes et femmes et le droit, pour tous et toutes, à une sexualité désirée.
En refusant de reconnaître la prostitution comme un travail, les abolitionnistes cherchent à combattre la conception traditionnelle de non réciprocité sexuelle entre hommes et femmes que la reconnaissance de la prostitution viendrait légitimer et renforcer.

dimanche, avril 3 2011

[Docu] La mise à mort du travail

Une série documentaire en 3 parties de Jean-Robert Viallet

2009 - Yami 2 / France Télévisions / Diffuseur : France 3

Après deux ans et demi d'enquête, Jean-Robert Viallet nous fait pénétrer dans un monde où les caméras ne sont jamais les bienvenues : celui de l'entreprise. Avec trois thèmes majeurs qui sont "La destruction", "L'aliénation" et "La dépossession", cette série exceptionnelle met à nu les nouvelles organisations du travail, les relations de manipulation et de pouvoir et les souffrances qui en découlent. Un résultat inédit et édifiant.

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Episode 1 : La destruction

Dans un monde où l’économie n’est plus au service de l’homme mais l’homme au service de l’économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n’ont atteint un tel niveau. Les histoires d’hommes et de femmes que nous rencontrons chez les psychologues ou les médecins du travail, à l’Inspection du Travail ou au conseil de prud’hommes nous révèlent combien il est urgent de repenser l’organisation du travail.

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Episode 2 : L’aliénation

En France, 3 salariés sur 4 travaillent dans les services. S’il il y a une crise du travail, c’est donc de là qu’il faut l’observer. Nous nous sommes installés dans une entreprise anodine, une entreprise comme il en existe aujourd’hui des dizaines de milliers dans le monde : Carglass. Mondialisée, standardisée, Carglass est une filiale du groupe anglais Belron présent dans plus de 30 pays du monde. Ici, deux credo : une productivité maximale et un client roi totalement satisfait… Deux notions qui, aujourd’hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d’un management de la manipulation…

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Episode 3 : La dépossession

Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, La Dépossession raconte l’extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L’histoire nous transporte d’une usine Fenwick – un fabricant industriel de matériel de manutention implanté dans le centre de la France – jusqu’aux arcanes de la finance new-yorkaise. Petite entreprise française née il y a 150 ans, Fenwick est racheté en 2006 par l’un des financiers les plus redoutés des États-Unis, Henry Kravis. Un homme à la tête du fonds d’investissement KKR, dont les ventes annuelles dépassent celles de Coca-cola, Disney et Microsoft cumulées. Avec ce rachat, pour les salariés français de Fenwick, la donne va radicalement changer. Cette même histoire se déroule dans des dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde…

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