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Tag - capitalisme

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vendredi, avril 13 2012

Conférence gesticulées, inculture(s) 4 : le plein d'énergie, par Anthony BRAULT

Je vous conseille de visionner les deux vidéos en ligne à l'adresse ci dessous, qui parle de l'avenir proche de l'humanité, sujet présenté avec l'humour caractéristique des conférences gesticulées de Scop le Pavé:

http://www.scoplepave.org/l-energie

Pour en savoir plus, vous pouvez approfondir le sujet avec le billet suivant:

Conférences et cours de Jean-Marc Jancovici

ou/et la conférence d' Yves Cochet :

Pic de Pétrole et Décroissance 1/2 - Yves Cochet

Pic de Pétrole et Décroissance 2/2 - Yves Cochet

lundi, février 13 2012

Lordon et le capitalisme waoow

Ou : le néo-libéralisme expliqué par l'angle alpha(1)

(1)angle alpha = angle qui sépare le désir du salarié du désir de son patron

Voici une émission d@ns le texte très intéressante sur les concepts développés par Frédéric Lordon, dans son livre Capitalisme, désir et servitude - Marx et Spinoza (éditions La Fabrique, 2010), ouvrage qui n'est initialement pas destiné à tout public mais s'adresse originellement à des universitaires. Judith Bernard ne le sachant pas l'a lu, et s'en est apparemment régalé. D'où cette émission qui a le mérite de résumer les idées en question.

Petite présentation du livre :


"Comment un certain désir s'y prend-il pour impliquer des puissances tierces dans ses entreprises ? C'est le problème de ce qu'on appellera en toute généralité le patronat, conçu comme un rapport social d'enrôlement. Marx a presque tout dit des structures sociales de la forme capitaliste du patronat et de l'enrôlement salarial. Moins de la diversité des régimes d'affects qui pouvaient s'y couler. Car le capital a fait du chemin depuis les affects tristes de la coercition brute. Et le voilà maintenant qui voudrait des salariés contents, c'est-à-dire qui désireraient conformément à son désir à lui. Pour mieux convertir en travail la force de travail il s'en prend donc désormais aux désirs et aux affects. L'enrôlement des puissances salariales entre dans un nouveau régime et le capitalisme expérimente un nouvel art de faire marcher les salariés. Compléter le structuralisme marxien des rapports par une anthropologie spinoziste de la puissance et des passions offre alors l'occasion de reprendre à nouveaux frais les notions d'aliénation, d'exploitation et de domination que le capitalisme voudrait dissoudre dans les consentements du salariat joyeux. Et peut-être de prendre une autre perspective sur la possibilité de son dépassement."

Frédéric Lordon est un économiste français, directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE). Il est membre de l'association les économistes atterrés. Et collaborateur régulier du journal le Monde diplomatique.
Son site internet : http://www.fredericlordon.fr/




L'émission est proposée par Daniel Schneidermann, animée par Judith Bernard et réalisée par François Rose.
Durée : 1h30.

"Lordon passe par Spinoza, pour tenter de comprendre comment le capitalisme nous aliène, un capitalisme nouveau, à grands coups d'affects positifs et joyeux, à grandes injections de "fun" et de "waoow", (vous ne connaissez pas le capitalisme "waoow" ? Dans l'émission, Lordon évoque un article de The Economist, qui est ici)."

http://www.arretsurimages.net/

mardi, février 7 2012

[Docu] Notre pain quotidien

notre-pain-quotidien.jpg

Notre pain quotidien (titre original : Unser täglich Brot) est un film documentaire réalisé et co-produit en 2005 par Nikolaus Geyrhalter, sorti en France au cinéma le 14 mars 2007.

Le documentaire fournit des images sur le fonctionnement des plus grandes industries agroalimentaires européennes que ce soit dans le domaine de la production des fruits et légumes que dans celle de la viande. Ni musique ni commentaire ne viennent accompagner les séquences filmées.

Durée : 92 minutes.

"Pendant deux ans, Nikolaus Geyrhalter a placé sa caméra au coeur des plus grands groupes européens agricoles, nous donnant accès des zones inaccessibles. Il a filmé les employés, les lieux et les différents processus de production pour réaliser un documentaire cinéma qui interroge et implique intimement chaque spectateur.
Notre pain quotidien ouvre une fenêtre sur l'industrie alimentaire de nos civilisations occidentales modernes. Réponse à notre sur-consommmation, la productivité nous a éloigné d'une réalité humaine pour entrer dans une démesure ultra-intensive qui a rejoint les descriptions des romans d'anticipation.
Cadrages minutieusement composés, images cristallines, montage fluide construisent un film sans commentaire, sans propagande, dont les images parlent et demeurent.
Notre Pain Quotidien questionne, inquiète et fascine. "

Visionnable également en ligne sur ce lien.

vendredi, janvier 27 2012

[Actu] ALERTE CITOYENNE: NON À ACTA!

Depuis deux ans, l'accord international nommé ACTA (accord commercial anti-contrefaçon) est négocié en secret. Il s'agit d'un accord qui aura des répercussions pour nous tous. Exigeons l'arrêt et la publication du projet. Il est évident que ce traité aura des conséquences dommageables sur la liberté d'expression de chacun.

Vidéo explicative de la situation :

http://www.stopp-acta.info/francais/

Pétition d'Avaaz : la nouvelle menace pour internet

lundi, janvier 23 2012

[Docu] L'encerclement - La démocratie dans les rets du néolibéralisme

encerclement.gif

L'Encerclement - La démocratie dans les rets du néolibéralisme est un excellent film documentaire québécois réalisé par Richard Brouillette, sorti en 2008 aux 11e Rencontres internationales du documentaire de Montréal.

Durée : 160 minutes - sorti le 31 mars 2010 en France.

Attention, je vous préviens, il fait froid dans le dos!

A travers les réflexions et les analyses de plusieurs intellectuels de renom (la liste des intervenants ici), ce documentaire trace un portrait de l'idéologie néolibérale et examine les différents mécanismes mis à l'œuvre pour en imposer mondialement les diktats...

Structure du film :

L'encerclement est constitué de dix chapitres et se divise en deux grandes parties.

Première partie : portrait général de l'idéologie néolibérale

Chapitre 1 : Introduction
Chapitre 2 : Origines
Chapitre 3 : Au coeur du réseau néolibéral, les think-tanks
Chapitre 4 : Petit florilège libéral -- Libertarianisme et théorie des choix publics
Chapitre 5 : Critiques

Seconde partie : l'encerclement de la pensée et de la démocratie par le néolibéralisme

Chapitre 6 : Propagande et endoctrinement -- l'éducation
Chapitre 7 : Propagande et endoctrinement -- les médias
Chapitre 8 : Néolibéralisme ou néocolonialisme -- la force d'imposition des marchés financiers
Chapitre 9 : Néolibéralisme ou néocolonialisme -- la force d'imposition des institutions de Bretton Woods ou le consensus de Washington
Chapitre 10 : Néolibéralisme ou néocolonialisme -- la force d'imposition de l'humanisme militaire ou « la guerre c'est la paix »

Site officiel du film : http://encerclement.info/

Plus de détails sur la page Wikipedia consacrée au film.

vendredi, janvier 20 2012

[Radio] L'histoire de la précarité - Là-bas si j'y suis

Daniel Mermet et son équipe de Là-bas si j'y suis nous ont préparé une émission fort intéressante mercredi dernier :

Histoire de la précarité - émission du 18/01/12

histoire_de_la_precarite.jpg

"La précarité n’est pas le fruit du hasard. Elle est instaurée par des lois depuis trente ans :

1972 - l’intérim est légalisé,
1979 - de même pour les CDD,
1982 - la gauche valide,
jusqu’au CNE de 2005, et au CPE.

Nouvelle version d’un reportage de François Ruffin."

En téléchargement direct ici
ou écoutable en ligne là.

mardi, juin 21 2011

[Point de vue] André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle

Dans l'émission Là-bas si j'y suis de Daniel Mermet sur France Inter :
Un entretien avec Christophe Fourel, autour d’extraits d’interviews d’André Gorz diffusées dans "A voix nue", sur France culture, entre le 3 et le 8 mars 1991 :
première partie - 9 juin 2011
deuxième partie - 10 juin 2011 .

Ainsi qu'une interview datant de septembre 1990 réalisée par Marian Handwerker en deux parties :

A lire aussi cet article sur Actuchomage.org .

Le temps libéré est une richesse qui a une valeur existentielle...

mercredi, juin 8 2011

[Article] Marinaleda : un modèle d’auto-gestion unique en Europe

Article datant d'avril 2010 par Andrea Duffour trouvé ici.

" marinaleda.jpgDepuis l’alerte google Alternatives au capitalisme j’ai récemment découvert l’existence de MARINALEDA, une commune de 2645 habitants en Andalousie « où Marx vivrait s’il était encore en vie, avec zéro chômage, zéro policier et des habitations à 15 euros par mois » (1). Une alternative au capitalisme réalisée à moins de 2000 km de chez nous et qui fonctionne depuis plus de 30 ans sans que je n’en aie jamais entendu parler ? A la première occasion, c’est donc sac à dos, train, bus et autostop que j’irai pour vérifier si cette belle utopie existe vraiment…

Comme c’est Pâques, je tombe en pleine Semana Santa. Au village voisin on m’avertit : « Leur maire est un fou, quand nous autres, Espagnols, faisons des processions religieuses, eux ils font la fête pendant 5 jours »

J’apprends que la fête de la paix qui tombe durant la Semaine Sainte y est effectivement une tradition depuis plusieurs années et beaucoup de jeunes de Sevilla, Granada ou Madrid ont rejoint les villageois. Des lectures, des films ou une conférence, en solidarité avec la Palestine, ainsi qu un appel au boycott des produits israéliens ouvrent les soirées de concerts et de fête. Pour les nuits, l’immense complexe poly-sportif reste ouvert pour loger les visiteurs de l’extérieur. Une première auberge est en construction.

En tant que membre de l’association de solidarité Suisse-Cuba, je m’étais déplacée pour voir s’il existait effectivement une expérience socialiste un peu similaire à la révolution cubaine ici en Europe et j’en ai eu pour mon compte.

Le droit à la terre et au travail

A Marinaleda aussi, il a fallu d’abord passer par une réforme agraire. « La lutte révolutionnaire du peuple cubain a été une lumière pour tous les peuples du monde et nous avons une grande admiration pour ses acquis », m’explique Juan Manuel Sanchez Gordillo, maire communiste, réélu depuis 31 ans. Il était le plus jeune édile d’Espagne en 1979. En 1986, après 12 ans de luttes et d’occupations où les femmes ont joué le rôle principal, ce village a réussi à obtenir 1200 ha de terre d’un grand latifundiaire, terre qui a aussitôt été redistribuée et transformée en coopérative agricole de laquelle vit aujourd’hui presque tout le village. « La terre n’appartient à personne, la terre ne s’achète pas, la terre appartient à tous ! ».

A la ferme de la coopérative, EL HUMOSO, les associés travaillent 6.5h par jour, du lundi au samedi, ce qui donne des semaines de 39 h. Tout le monde a le même salaire, indépendant de la fonction. 400 personnes du village les rejoignent pendant les mois de novembre à janvier (olives), et 500 en avril (habas, haricots de Lima).

La récolte (huile d’olive extra vierge, artichauts, poivrons, etc.,) est mise artisanalement en boite ou en bocal dans la petite fabrique HUMAR MARINALEDA au milieu du village où travaillent env. 60 femmes et 4-5 hommes en bavardant dans une ambiance décontractée. Le tout est vendu principalement en Espagne. Une partie de l’huile d’olive part pour l’Italie qui change l’étiquette et la revend sous un autre nom. « Nous avons la meilleure qualité, mais malheureusement, c’est eux qui ont les canaux pour la commercialisation » m’explique un travailleur de la ferme. Avis donc aux magasins alternatifs de chez nous pour leur proposer un marché direct…

Les bénéfices de la coopérative ne sont pas distribués, mais réinvestis pour créer du travail. Ça a l’air si simple, mais c’est pour cela que le village est connu pour ne pas souffrir du chômage. En discutant avec la population, j’ai pourtant appris qu’à certaines époques de l’année, il n’y a pas assez de travail dans l’agriculture pour tous, mais que les salaires sont tout de même versés. Comme à Cuba, l’habitation, le travail, la culture, l’éducation et la santé sont considérées comme un droit. Une place à la crèche avec tous les repas compris coûte 12 euros par mois. A nouveau, ça rappelle Cuba où l’éducation est gratuite, depuis la crèche jusqu’à l’université.

Les maisons auto-construites

Plus de 350 maisons ont déjà été construites par les habitants eux-mêmes. Il n’y a pas de discrimination et l’unique condition pour une attribution est de ne pas déjà disposer d’un logement. La municipalité met à disposition gratuitement la terre et les conseils d’un architecte, Sevilla fait un prêt des matériaux. Les maisons ont 90m2, deux salles d’eau et une cour individuelle de 100m2 où on peut planter ses légumes, faire ses barbecues, mettre son garage ou agrandir en cas de besoin. Comme dans certaines régions à Cuba, un groupe de futurs voisins construisent ensemble pendant une année une rangée de maisons mitoyennes sans savoir encore laquelle sera la leur. Une fois le logement attribué, les finitions, l’emplacement des portes, les ouvertures peuvent être individualisées par chaque famille. Le loyer se décide en réunion du collectif. Il a été arrêté fixé à moins de 16 euros par mois. Les constructeurs deviennent ainsi propriétaires de leur maison, mais elle ne pourra jamais être revendue. (En dehors de l’auto-construction, j’ai rencontré une famille qui loue à 24 euros par mois ainsi que la seule ouvrière de la fabrique Humar Marinaleda qui vient de l’extérieur et qui paye, elle, 300 euros pour son logement. Les personnes qui souhaitent vivre à Marinaleda doivent y passer deux ans d’accoutumance avant une décision définitive).

Le coiffeur, qui fait plutôt partie de la minorité de l’opposition, est propriétaire de sa maison et se plaint de devoir travailler quand même. A ma question, pourquoi il ne vend pas sa maison à une des nombreuses familles espagnoles qui aimeraient venir rejoindre ce village, il dit qu’il y a tout de même aussi des avantages de rester ici. (L’opposition serait financée par le PSOE, Partido socialisto obrero espagnol, selon certaines sources).

Ce samedi de Pâques, les intéressé-e-s sont invités à la mairie pour une petite conférence. Le maire nous explique son point de vue sur différents points avant de répondre à nos questions. En voici quelques extraits ou résumés :

S’organiser

« Il faut lutter unis. Au niveau international, nous sommes connectés avec Via campesina, puis nous nous sommes organisés syndicalement et politiquement », nous communique le maire. Esperanza, 30 ans, éducatrice de profession, conseillère sociale bénévole de la municipalité, m’avait déjà expliqué ceci la veille au « syndicat », bar et lieu de rencontres municipal : « Ici, nous avons fait les changements depuis le bas, avec le SAT, syndicat de travailleurs d’Andalousie, anciennement SOC, syndicat fondé en 76, juste après Franco, et avec la CUT, collectif unitaire de travailleurs, parti anticapitaliste ».

Pas de gendarme

« Nous n’avons pas de gendarmes ici - ça serait un gaspillage inutile » Les gens n’ont pas envie de vandaliser leur propre village. « Nous n’avons pas de curé non plus –gracias à Dios ! » plaisante le maire. La liberté de pratiquer sa religion est pourtant garantie et une petite procession religieuse timide défile discrètement, sans spectateurs, dans le village en évitant la place de fête.

Le capitalisme

« La crise ? Le système capitaliste a toujours été un échec, la crise ne date pas d’aujourd’hui. L’avantage de la crise : le mythe du marché est tombé (...) Les réalités sont toujours les mêmes : quelque 2% détiennent 50% de la terre (…). Ceux qui veulent réformer le capitalisme veulent tout changer pour que rien ne change ! Dans le capitalisme, on a des syndicats de régime et non pas des syndicats de classe, il y a beaucoup d’instruments d’aliénation, pas de liberté d’expression, seulement la liberté d’acquisition (...) A Marinaleda, nous serons les premiers quand il s’agit de lutter et les derniers à l’heure des bénéfices. »

Démocratie

« Nous pratiquons une démocratie participative, on décide de tout, des impôts aux dépenses publiques, dans des grandes assemblées. Beaucoup de têtes donnent beaucoup d’idées. Nos gens savent aussi qu’on peut travailler pour d’autres valeurs qu’uniquement pour de l’argent. Quand nous avons besoin ou envie, nous organisons un dimanche rouge : par exemple certainement dimanche après cette fête, il y aura assez de jeunes volontaires qui viendront nettoyer la place ou préparer un petit déjeuner pour les enfants et tout ceci pour le plaisir d’être ensemble et d’avoir un village propre (…). La démocratie doit être économique et sociale, pas seulement politique. Quant à la démocratie politique, la majorité 50%+1 ne sert à rien. Pour une vraie démocratie, il faut au moins 80-90% d’adhérents à une idée. D’ailleurs, toutes nos charges politiques sont tous sans rémunération ».

Luttes futures et amendes…

Le maire appelle à participer à la grève générale annoncée par le SA pour ce 14 avril, en solidarité avec les sans terres en Andalousie qui ne bénéficient pas encore de leur droit à la terre et aussi pour nos revendications à nous. Il préconise aussi la nécessité de nationaliser les banques, l’énergie, les transports, etc. Nous devons 20-30 millions de pesetas d’amendes pour nos luttes différentes…

La culture, les fêtes

« Nous faisons beaucoup de fêtes avec des repas communs gratuits, et il y a toujours assez de volontaires pour organiser tout cela. La joie et la fête doivent être un droit, gratuites et pour tous. Ce n’est pas la mayonnaise des médias qui vont nous dicter ce qui doit nous plaire, nous avons une culture à nous. »

Expérience sociale unique en Europe

Avec un sol qui n’est plus une marchandise, mais devenu un droit pour celui qui veut le cultiver ou l’habiter, une habitation pour 15 euros par mois, du sport ou la culture gratuits ou presque (piscine municipale 3 euros pour la saison), un sens communautaire de bien-être, je pense pouvoir dire que Marinaleda est une expérience unique en Europe.
Chaque samedi d’ailleurs, le maire répond également aux questions des villageois présent-e-s à la maison communale sur la chaîne de la TV locale. Cela nous rappelle l’émission « Alô présidente » de Hugo Chavez, un autre leader pour lequel Gordillo a exprimé son admiration.

La désinformation

Apaga la TV, enciende tu mente - Eteins la TV, allume ton cerveau, ce premier mural m’avait frappé, il se trouve jusqu’en face de la TV locale… A ma question en lien avec la désinformation, Juan Miguel Sanchez Gordillo me fait part de son plan d’écrire un livre sur « Los prensatenientes » – la demi-douzaine de transnationales qui possèdent les médias dans le monde. « Pendant que la gauche écrit des pamphlets que personne ne lit, la droite économique, la grande bourgeoisie, installe chez toi plein de canaux de télévision racontant tous les mêmes valeurs et propageant la même propagande mensongère. (…) Au niveau de l’information, l’éducation est très importante » et, en ce qui concerne le programme national de l’éducation, cela ne lui convient pas. Jean Manuel Sanchez Gordillo me confie donc qu’il compte venir bientôt en Suisse pour étudier notre système d’éducation qui est organisé au niveau cantonal... Probablement il pense que nous sommes une vraie démocratie avec des programmes scolaires indépendants du pouvoir…

Des expériences alternatives au capitalisme qui font peur

Par rapport aux médias, la question que je me pose à nouveau est la suivante : Pourquoi l’expérience de Marinaleda est si mal connue en Espagne ainsi qu’auprès de nos édiles ? Pourquoi Cuba, cas d’école au niveau mondial en ce qui concerne la désinformation, mérite un budget annuel de 83 millions de dollars de la part des Etats-Unis, consacrés uniquement au financement de la désinformation et des agressions contre ce petit pays ?

Y aurait-il des alternatives au capitalisme qui fonctionnent depuis longtemps et qui font si peur à certains ?

Andrea Duffour

Association Suisse-Cuba

http://www.cuba-si.ch

Pour plus d’information : http://www.marinaleda.com

(1) Nouveau Parti Anticapitaliste, http://www.npa2009.org, article du 10.1.2010 "

Le théâtre municipal de Marinaleda :

mercredi, mai 18 2011

[Docu] Videocracy, Basta Apparire

videocracy.jpgVideocracy, titre original Basta Apparire, est un film documentaire réalisé par Erik Gandini, sorti en 2009 et qui est censuré par les télévisions italiennes. En effet, ce film documentaire d’Erik Gandini, metteur en scène suédois, élevé en Italie, dénonce l’empire médiatique de Silvio Berlusconi. De ce fait, ni les 3 chaînes nationales de la Rai, ni le groupe Mediaset (propriété de Berlusconi) n’ont accepté de diffuser la bande annonce à quelques jours de sa présentation au Festival de Venise, le targuant de message politique contre le gouvernement en place. En Italie, un seul et unique homme domine l’image depuis des décennies. En tant que magnat de la télévision, puis en tant que Président du Conseil, Silvio Berlusconi a su créer un parfait système de divertissement télévisuel et politique. Il a su influencer, comme personne d’autre auparavant, le contenu des publicités TV en Italie. Ses chaînes sont connues pour leur surexposition de femmes nues, elles sont vues par beaucoup comme le miroir de son propre goût et de sa personnalité.

Il manque la 2e partie que je ne trouve pas... En entier ici sinon.

vendredi, mai 13 2011

[Docu] Solutions locales pour un désordre global

Documentaire de Coline Serreau.

« Les films d'alertes et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu'il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s'est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. » Coline Serreau

Dépassant la simple dénonciation d'un système agricole perverti par une volonté de croissance irraisonnée, Coline Serreau nous invite dans « Solutions locales pour un désordre global » à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne.

Caméra au poing, Coline Serreau a parcouru le monde pendant près de trois ans à la rencontre de femmes et d'hommes de terrain, penseurs et économistes, qui expérimentent localement, avec succès, des solutions pour panser les plaies d'une terre trop longtemps maltraitée.

Pierre Rabhi, Claude et Lydia Bourguignon, les paysans sans terre du Brésil, Kokopelli en Inde, M. Antoniets en Ukraine... tour à tour drôles et émouvants, combatifs et inspirés, ils sont ces résistants, ces amoureux de la terre, dont le documentaire de Coline Serreau porte la voix.

Cette série d'entretiens d'une incroyable concordance prouve un autre possible : une réponse concrète aux défis écologiques et plus largement à la crise de civilisation que nous traversons.

Site officiel du film : http://www.solutionslocales-lefilm.com/

http://www.dailymotion.com/video/xf57x2_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xf57o7_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.youtube.com/watch?v=v30S39F8pYY

http://www.dailymotion.com/video/xf5pcu_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xf5764_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xf570b_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

http://www.dailymotion.com/video/xf56sc_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam

dimanche, avril 24 2011

[Point de vue] LQR la propagande du quotidien

Entretien lors d'une émission "Là-bas si j'y suis" animée par Daniel Mermet, avec Eric Hazan, éditeur et écrivain, autour de son livre « LQR la propagande du quotidien » publié en 2006 aux éditions Raisons d’agir, .

Il s'agit de la « LQR » comme « Lingua Quintae Respublicae », cette langue qui chaque jour efface les résistances, les différences, les opinions et travaille à la domestication des esprits, à la fabrication du consentement.

Eric Hazan, qui dirige La Fabrique éditions, ouvre les entrailles de cette machine et nous aide à éveiller notre conscience pour "re faire mouvement", faire surgir du "dissensus".

http://www.dailymotion.com/video/xf3rs0_lqr-la-propagande-du-quotidien-1-su_news

http://www.dailymotion.com/video/xf3m7h_lqr-la-propagande-du-quotidien-2-su_news

http://www.dailymotion.com/video/xf3ltv_lqr-la-propagande-du-quotidien-3-su_news

http://www.dailymotion.com/video/xf3kwr_lqr-la-propagande-du-quotidien-4-su_news

lqr.jpgDe modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae travaille chaque jour dans les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les « 20 heures » des grandes chaînes, à la domestication des esprits. Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s’installe : plus elle est parlée, et plus ce qu’elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l’une des armes les plus efficaces du maintien de l’ordre.

Le livre d'Eric Hazan décode les tours et les détours de cette langue omniprésente, décrypte ses euphémismes, ses façons d’essorer les mots jusqu’à ce qu’ils en perdent leur sens, son exploitation des « valeurs universelles » et de la « lutte antiterroriste ».

Désormais, il n’y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d’exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C’est ainsi que la LQR substitue aux mots de l’émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.

mercredi, avril 20 2011

[Média] L'Envolée, journal critique du système carcéral et judiciaire, et du monde qui le génère

envolee.jpg

l__envolee.jpg"L’ Envolée est un journal critique du système carcéral et judiciaire, et du monde qui le génère. Ce n’est pas le premier, ni le seul ; il s’inscrit dans l’histoire de la critique sociale abordée sous l’angle du châtiment, de la discipline, de la prison.

Les textes publiés viennent à la fois de l’intérieur et de l’extérieur de la détention. S’attaquer à l’enfermement, c’est forcément s’en prendre aussi à tout ce qui fabrique, réforme, perfectionne le contrôle social hors des murs des prisons : le formatage des « citoyens » dès le plus jeune âge, le salariat précarisé ou à perpète, l’urbanisme qui flique les villes et quadrille les espaces sont bien le pendant de la construction des prisons. L’enfermement carcéral joue un rôle social de repoussoir ; il produit une peur nécessaire au maintien de cette société. En ce sens, c’est bien plus qu’une simple répression, qu’un moment de contrôle, de sanction des actes « délictueux » ; c’est un ciment nécessaire à l’État pour permettre au capitalisme de continuer à se développer dans ses nouvelles formes.

Ce journal participe d’une réflexion, d’une dynamique qui transforment les mots en luttes. Il est essentiel de publier des récits et des témoignages de l’intérieur, in extenso ou par extraits, pour mettre concrètement en relation les questions du sécuritaire, de l’enfermement, du droit, du système pénal avec les autres luttes sociales.

Un des problèmes actuels n’est pas tant l’absence de débat au sujet de l’« horreur carcérale » que les points de vue d’humanistes et de sociologues qui défendent l’idée d’un enfermement à visage humain. Nous ne sommes pas les porte-parole de ceux que la prison relègue au rang de muets sociaux : les prisonniers écrivent, réfléchissent, résistent... Nous ne voulons pas penser et nous battre à leur place mais avec eux. Nous ne sommes pas subventionnés et nous ne recevons d’argent d’aucune organisation pour garder notre autonomie. Nous fabriquons nous-mêmes nos outils, et nous recevons parfois l’aide d’amis et de personnes qui disposent de matériel. Nous sommes à la recherche de ceux qui auraient envie de participer à cet effort pour nous permettre de continuer à exister par leurs contributions. Au-delà de la fabrication, la distribution du journal reste difficile, coincée entre la censure acharnée de l’administration pénitentiaire et les contraintes marchandes du réseau officiel de la presse. Un journal est fait pour être lu ; la diffusion de l’Envolée reste déterminante pour notre activité : constituer un outil de réflexion et de résistance contre cette société qui génère de plus en plus de contrôle et d’enfermement."

http://lejournalenvolee.free.fr/

samedi, avril 16 2011

[Docu] The corporation

The corporation, Jennifer Abbott et Mark Achbar, sous titré français.

L'entreprise a, légalement, les mêmes droits qu'un individu. Ce documentaire montre que le comportement de l'entreprise correspond en tous points à celui d'un psychopathe : égoïste, menteur, se moquant totalement du bien-être et du respect d'autrui...

Lien de téléchargement direct

the_corporation.jpg

jeudi, avril 7 2011

[Conf - Ecologie] Conférences et cours de Jean-Marc Jancovici

Enregistrements de conférences et autres cours de Jean-Marc Jancovici disponibles librement sur son site très riche en informations :

http://www.manicore.com/documentation/articles/conferences.html

Les vidéos les plus complètes sont ses cours intitulés

''Energie et changement climatique, éléments de base sur l'énergie au 21e siècle''

donnés aux élèves-ingénieur de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris :

http://www.mines-paristech.fr/ingenieurcivil/SitesIC/Balado/Climat_som.html

avec les supports pdf.

Ces cours aux Mines nécessitent un minimum de bases en sciences pour pouvoir suivre, mais je pense que les conclusions, dont les cours sont parsemés, sont relativement faciles à comprendre sans bases.

Les autres conférences résument en gros le contenu de ces cours.

Pour ceux qui préfèrent lire plutôt que de se concentrer sur une vidéo, vous préférerez peut être les cours en pdf et vous balader sur le site de Jancovici http://www.manicore.com/.

mardi, avril 5 2011

[Docu] Gasland

Le documentaire Gasland de Josh Fox, fait son apparition dans les salles françaises à partir du 6 avril. Il met au grand jour les dangers de l’exploitation du gaz de schiste, pour l’environnement comme pour la santé des animaux et des humains. Un film à voir d’urgence, alors que la France s’apprête à exploiter les premiers gisements.

Site officiel du film : http://www.gaslandthemovie.com/

Gasland

Une version réduite à 46 minutes est visionnable librement en ligne (mise à disposition par la TéléLibre) mais je vous invite plutôt à voir le film dans sa version intégrale :

http://www.dailymotion.com/video/xhfvhy_gasland_news

dimanche, avril 3 2011

[Docu] La mise à mort du travail

Une série documentaire en 3 parties de Jean-Robert Viallet

2009 - Yami 2 / France Télévisions / Diffuseur : France 3

Après deux ans et demi d'enquête, Jean-Robert Viallet nous fait pénétrer dans un monde où les caméras ne sont jamais les bienvenues : celui de l'entreprise. Avec trois thèmes majeurs qui sont "La destruction", "L'aliénation" et "La dépossession", cette série exceptionnelle met à nu les nouvelles organisations du travail, les relations de manipulation et de pouvoir et les souffrances qui en découlent. Un résultat inédit et édifiant.

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Episode 1 : La destruction

Dans un monde où l’économie n’est plus au service de l’homme mais l’homme au service de l’économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n’ont atteint un tel niveau. Les histoires d’hommes et de femmes que nous rencontrons chez les psychologues ou les médecins du travail, à l’Inspection du Travail ou au conseil de prud’hommes nous révèlent combien il est urgent de repenser l’organisation du travail.

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Episode 2 : L’aliénation

En France, 3 salariés sur 4 travaillent dans les services. S’il il y a une crise du travail, c’est donc de là qu’il faut l’observer. Nous nous sommes installés dans une entreprise anodine, une entreprise comme il en existe aujourd’hui des dizaines de milliers dans le monde : Carglass. Mondialisée, standardisée, Carglass est une filiale du groupe anglais Belron présent dans plus de 30 pays du monde. Ici, deux credo : une productivité maximale et un client roi totalement satisfait… Deux notions qui, aujourd’hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d’un management de la manipulation…

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Episode 3 : La dépossession

Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, La Dépossession raconte l’extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L’histoire nous transporte d’une usine Fenwick – un fabricant industriel de matériel de manutention implanté dans le centre de la France – jusqu’aux arcanes de la finance new-yorkaise. Petite entreprise française née il y a 150 ans, Fenwick est racheté en 2006 par l’un des financiers les plus redoutés des États-Unis, Henry Kravis. Un homme à la tête du fonds d’investissement KKR, dont les ventes annuelles dépassent celles de Coca-cola, Disney et Microsoft cumulées. Avec ce rachat, pour les salariés français de Fenwick, la donne va radicalement changer. Cette même histoire se déroule dans des dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde…

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samedi, avril 2 2011

[Docu] L'île aux fleurs , le court métrage de Jorge Furtado

L'île aux fleurs de Jorge Furtado en version française, un excellent court métrage qui dissèque le système capitaliste en 12 minutes avec un humour très noir et une efficacité impressionnante.

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Titre original : Ilha das Flores



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dimanche, mars 27 2011

[Docu] RAS nucléaire, rien à signaler

Sur Arte+7 en ce moment:

"On les appelle les "jumpers", ils sont chargés d'entrer dans le générateur de vapeur pour obturer les tuyaux qui le relient au réacteur nucléaire. Séjour maximum autorisé : de 90 à 120 secondes, sous peine de surdosage radioactif ! Ils font partie de la masse des ouvriers intérimaires et sous-payés, chargés de maintenance dans les centrales nucléaires (décontamineurs, mécaniciens, contrôleurs...). Des travailleurs de l'ombre qui, avec ce film, sortent pour la première fois du silence pour dresser un tableau inquiétant d'un des fleurons de l'industrie européenne. Depuis la libéralisation des marchés et la privatisation des groupes énergétiques, les conditions de travail semblent en effet se dégrader, au mépris de la santé des ouvriers et de la sécurité. Au nom de la rentabilité, EDF/GDF-Suez, Areva et les autres recourent de plus en plus à la sous-traitance, rognent sur les effectifs et la maintenance, font pression sur les employés...

(France, 2008, 57mn)"

samedi, mars 26 2011

[Docu] Water makes money

"En France, Veolia et Suez gèrent 80 % de l'approvisionnement en eau dans le cadre de partenariats public-privé (PPP) qui voient les communes rester propriétaires des infrastructures et déléguer l'exploitation aux entreprises privées. Mais alors que ce modèle rencontre un indéniable succès à l'étranger, de plus en plus de municipalités tentent de reprendre le contrôle de l'eau dans l'Hexagone."

http://www.watermakesmoney.com/fr/le-film.html