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Tag - revenu garanti

Fil des billets

dimanche, février 19 2012

[Livre] Allocation universelle, la thèse de Marc de Basquiat

Voici le condensé de la thèse de Marc de Basquiat, économiste, qu'il a soutenue en novembre 2011, étudiant plus particulièrement son applicabilité à la France des années 2010, disponible sur son site http://allocationuniverselle.com/ ou directement au lien ci dessous :

télécharger la thèse-->Rationalisation d'un système redistributif complexe : une modélisation de l'allocation universelle en France

Pour en savoir plus sur le principe et le débat qui entoure l'idée de revenu universel :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle

Ma page consacrée au sujet, mise à jour.

place-du-DroitRevenu.jpg

En bref, le principe tel que présenté sur le site Wikipedia:

"L'allocation universelle est un revenu de base versé à tous, sans aucune obligation d'activité, et d'un montant permettant d'exister et de participer à la vie de la société. Tous les autres revenus individuels (en grande majorité les revenus du travail) se rajoutent à ce revenu minimal.

Ce revenu serait :

  • inaliénable et inconditionné (contrairement au workfare conditionnant l'allocation à la recherche d'un emploi)
  • cumulable avec des revenus issus du travail ;
  • versé aux personnes et non au ménage, ce qui favoriserait l'autonomie de l'élément le plus faible dans le ménage, contrairement aux minima sociaux.

Sous cette forme l'allocation universelle s'inspire du dividende monétaire autrement nommé dividende social ou crédit social qui sont des mécanismes de création monétaire démocratiquement distribuée basés sur une mesure de la croissance des biens et des services, dont la contre-partie monétaire est créée et distribuée à tous les citoyens de la zone monétaire concernée."


« La distribution des moyens de paiement devra correspondre au volume de richesses socialement produites et non au volume du travail fourni. » Karl Marx, 1857, Grundrisse.

lundi, février 13 2012

Lordon et le capitalisme waoow

Ou : le néo-libéralisme expliqué par l'angle alpha(1)

(1)angle alpha = angle qui sépare le désir du salarié du désir de son patron

Voici une émission d@ns le texte très intéressante sur les concepts développés par Frédéric Lordon, dans son livre Capitalisme, désir et servitude - Marx et Spinoza (éditions La Fabrique, 2010), ouvrage qui n'est initialement pas destiné à tout public mais s'adresse originellement à des universitaires. Judith Bernard ne le sachant pas l'a lu, et s'en est apparemment régalé. D'où cette émission qui a le mérite de résumer les idées en question.

Petite présentation du livre :


"Comment un certain désir s'y prend-il pour impliquer des puissances tierces dans ses entreprises ? C'est le problème de ce qu'on appellera en toute généralité le patronat, conçu comme un rapport social d'enrôlement. Marx a presque tout dit des structures sociales de la forme capitaliste du patronat et de l'enrôlement salarial. Moins de la diversité des régimes d'affects qui pouvaient s'y couler. Car le capital a fait du chemin depuis les affects tristes de la coercition brute. Et le voilà maintenant qui voudrait des salariés contents, c'est-à-dire qui désireraient conformément à son désir à lui. Pour mieux convertir en travail la force de travail il s'en prend donc désormais aux désirs et aux affects. L'enrôlement des puissances salariales entre dans un nouveau régime et le capitalisme expérimente un nouvel art de faire marcher les salariés. Compléter le structuralisme marxien des rapports par une anthropologie spinoziste de la puissance et des passions offre alors l'occasion de reprendre à nouveaux frais les notions d'aliénation, d'exploitation et de domination que le capitalisme voudrait dissoudre dans les consentements du salariat joyeux. Et peut-être de prendre une autre perspective sur la possibilité de son dépassement."

Frédéric Lordon est un économiste français, directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE). Il est membre de l'association les économistes atterrés. Et collaborateur régulier du journal le Monde diplomatique.
Son site internet : http://www.fredericlordon.fr/




L'émission est proposée par Daniel Schneidermann, animée par Judith Bernard et réalisée par François Rose.
Durée : 1h30.

"Lordon passe par Spinoza, pour tenter de comprendre comment le capitalisme nous aliène, un capitalisme nouveau, à grands coups d'affects positifs et joyeux, à grandes injections de "fun" et de "waoow", (vous ne connaissez pas le capitalisme "waoow" ? Dans l'émission, Lordon évoque un article de The Economist, qui est ici)."

http://www.arretsurimages.net/

mardi, juin 21 2011

[Point de vue] André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle

Dans l'émission Là-bas si j'y suis de Daniel Mermet sur France Inter :
Un entretien avec Christophe Fourel, autour d’extraits d’interviews d’André Gorz diffusées dans "A voix nue", sur France culture, entre le 3 et le 8 mars 1991 :
première partie - 9 juin 2011
deuxième partie - 10 juin 2011 .

Ainsi qu'une interview datant de septembre 1990 réalisée par Marian Handwerker en deux parties :

A lire aussi cet article sur Actuchomage.org .

Le temps libéré est une richesse qui a une valeur existentielle...

samedi, mai 7 2011

[Docu] Le revenu de base

Le film "Le revenu de base" en version française. Une approche du revenu universel intéressante.

http://le-revenu-de-base.blogspot.com/

Téléchargement direct

samedi, avril 30 2011

[Conf - Economie] Le revenu universel

Quelles sont les options concrètes pour le revenu universel et sa mise en oeuvre ?
C'est la question sur laquelle les trois invités vont s'exprimer durant cette conférence organisée par Utopia, le 16 septembre 2008.

Conférencier :
Yoland Bresson, professeur d'Economie, Président de l'Association pour l'Instauration d'un Revenu d'Existence (AIRE)

Discutants :
Denis Baupin, adjoint à la Mairie de paris, Développement durable et Environnement, les Verts
Baptiste Mylondo, chercheur, Utopia

http://www.dailymotion.com/video/xamvau_revenu-universel_news#from=embed

La conférence datant de 2008, les chiffres proposés par Yoland Bresson ont évolué depuis. Dans ce billet -là se trouve une intervention plus courte mais plus récente (mars 2011).

Afin de sensibiliser le monde politique au versement d'un revenu inconditionnel ou revenu d'existence : signez l'appel pour le revenu de vie!

vendredi, avril 22 2011

[Point de vue] Le revenu d'existence, entretien avec Yoland Bresson

Entretien proposé par actuchomage.org avec Yoland Bresson, Professeur Emérite d’économie de L’Université Paris XII, Ancien Doyen de Faculté, Président de l'A.I.R.E (Association pour l'Instauration d'un Revenu d'Existence), datant de mars 2011.

http://www.dailymotion.com/video/xhqrwi_1-2-revenu-d-existence-de-yoland-bresson-pour-une-nouvelle-distribution-des-richesses_news

http://www.dailymotion.com/video/xhrkjz_2-2-revenu-d-existence-de-yoland-bresson-pour-une-nouvelle-distribution-des-richesses_news

"Le revenu citoyen de Dominique de Villepin, c'est un piège!"

http://www.dailymotion.com/video/xhlhqu_le-revenu-citoyen-de-d-de-villepin-c-est-un-piege_news

Ici l'article sur le site d'Actuchomage.org.

Ici à télécharger le texte condensé vérifié par l'auteur, du livre Une clémente économie "au delà du revenu d'existence" de Yoland Bresson.

Afin de sensibiliser le monde politique au versement d'un revenu inconditionnel ou revenu d'existence : signez l'appel pour le revenu de vie!

A.I.R.E : http://www.revenudexistence.org/

jeudi, avril 14 2011

[Article] Namibie : Les miracles du revenu minimum garanti

Article du Courrier International datant du 29 avril 2010
intitulé : Namibie / Les miracles du revenu minimum garanti.

Il s'agit d'une interview de Herbert Jauch.
Ce chercheur spécialiste des syndicats a dirigé jusqu’en janvier 2010 l’Institut namibien des ressources et de recherche sur le travail (LARRI). Il est membre de la Basic Income Grant Coalition (BIG) de Namibie. Cette alliance, qui regroupe Eglises, syndicats, associations de jeunes et de femmes, a lancé le revenu minimum garanti en 2008. Grâce à ce projet financé par des dons, les 1000 habitants d’Otjivero âgés de moins de 60 ans ont reçu 100 dollars namibiens (10 euros) par mois pendant deux ans.

BIG-Namibie.jpg

"Dans le cadre d’un projet pilote, les habitants d’un village déshérité ont reçu chaque mois l’équivalent de 10 euros. Deux ans plus tard, le bilan est vraiment positif, se félicite Herbert Jauch, le responsable du programme.



C.I :
On débat dans de nombreux pays de l’instauration d’un revenu minimum garanti (RMG) qui ne soit assorti d’aucune condition contraignante. Pourquoi la Namibie a-t-elle pris les devants avec ce projet pilote ?

HERBERT JAUCH :
La Commission d’orientation nationale a, dès 2002, recommandé le versement d’un revenu minimum à tous les citoyens pour mieux s’attaquer aux inégalités sociales. La Namibie est, selon les Nations unies, le pays qui présente les plus grands écarts de revenus au monde. Comme le gouvernement n’a pu se décider à instaurer un RMG, les Eglises et les syndicats ont lancé un projet pilote.

C.I :
Pourquoi avoir choisi le petit ­village d’Otjivero ?

HERBERT JAUCH :
Nous voulions un endroit dans lequel il ne se passerait rien pendant au moins deux ans : pas de programme de création d’emplois, pas de projet d’aide au développement, pas de rentrées financières. Il ne devait y avoir que le revenu minimum, soit 100 dollars namibiens (environ 10 euros) par personne et par mois. Otjivero avait l’air d’être dans une situation tellement désespérée que nous avons pensé au début que le RMG ne servirait pas à grand-chose, hormis une légère réduction de la pauvreté.

C.I :
Recevoir de l’argent sans condition, sans travailler, est-ce que cela peut faire bouger les choses ?

HERBERT JAUCH :
Ce sont des préjugés auxquels nous nous heurtons en permanence. Si les gens d’Otjivero ne travaillent pas, ce n’est pas parce qu’ils sont paresseux mais tout simplement parce qu’il n’y a pas de travail. Le fait est qu’ils n’ont pas dépensé cet argent pour s’acheter de l’alcool et qu’ils ne l’ont pas dilapidé pour rien.

C.I :
Qu’en ont-ils fait ?

HERBERT JAUCH :
Nous avons pu observer une chose surprenante. Une femme s’est mise à confectionner des petits pains ; une autre achète désormais du tissu et coud des vêtements ; un homme fabrique des briques. On a vu tout d’un coup toute une série d’activités économiques apparaître dans ce petit village. Cela montre clairement que le revenu minimum ne rend pas paresseux mais ouvre des perspectives.

C.I :
Vous auriez pu parvenir au même résultat avec des microcrédits ciblés.

HERBERT JAUCH :
Contrairement aux microcrédits et à beaucoup de programmes d’aide au développement classiques, le revenu minimum a un impact non seulement sur la production, mais aussi sur la demande. En Afrique, le pouvoir d’achat se concentre en général dans quelques centres, ce qui force les gens à quitter les campagnes pour les villes, où les bidonvilles finissent par s’étendre. Le RMG permet à des régions rurales de se développer, il crée des marchés locaux et permet aux gens d’être autosuffisants.

C.I :
Quels effets avez-vous pu constater à Otjivero ?

HERBERT JAUCH :
Le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté est passé de 76 à 37 %. Avant l’expérience, près de la moitié des enfants étaient sous-alimentés, aujourd’hui ils sont moins de 10 % ; 90 % finissent leur scolarité, avant, ils n’étaient que 60 %. Et la criminalité a baissé.

C.I :
Pourquoi demandez-vous la création d’un RMG pour tous les Namibiens et pas seulement pour les pauvres ?

HERBERT JAUCH :
Cela demanderait beaucoup trop de travail et coûterait beaucoup trop cher de vérifier les besoins de chacun. De plus, il ne faut pas pénaliser les gens qui ont trouvé un travail ou qui se sont construit une existence. Celui qui gagne bien sa vie et qui est riche reverse le RMG à l’Etat par ses impôts.

C.I :
La Namibie pourrait-elle se permettre de verser un revenu minimum à tous ses habitants ?

HERBERT JAUCH :
La Commission d’orientation l’a calculé depuis longtemps. Le RMG coûterait 5 à 6 % du budget national. Pour le financer, il faudrait relever légèrement le taux maximum d’imposition, qui est de 34 % actuellement, et la taxe sur le chiffre d’affaires. Le gouvernement pourrait également introduire des prélèvements sur les exportations de matières premières et lutter contre l’évasion fiscale.

C.I :
Mais le versement du RMG serait très lourd à gérer.

HERBERT JAUCH :
Bien au contraire ! Les coûts de gestion représentent environ 10 %. A Otjivero, nous avons utilisé des cartes à puce personnelles pour l’identification des intéressés et ça s’est très bien passé. Et la poste namibienne affirme qu’il serait rentable pour elle d’ouvrir un bureau dans chaque ville en cas d’instauration du RMG. Même avec deux retraits d’argent sans frais par mois, ça vaudrait encore le coup.

C.I :
Qu’est-ce qui empêche la Namibie d’introduire le RMG ?

HERBERT JAUCH :
Le gouvernement n’est pas encore tout à fait convaincu. Notre ministre de l’Economie a compris que le revenu minimum constituait un instrument simple et bon marché pour changer les choses. Il y a cependant des résistances du côté du ministère des Finances et de notre Premier ministre, qui émet encore des réserves.

C.I :
L’expérience menée à Otjivero n’a-t-elle donc pas convaincu ?

HERBERT JAUCH :
La pression exercée par le Fonds monétaire international (FMI) n’est pas sans effet en Namibie. Le FMI a présenté des chiffres erronés sur le coût du RMG. Il prend par exemple en compte les plus de 60 ans, alors qu’ils ne sont pas concernés par le RMG. il craint que la Namibie démontre que le RMG fonctionne. Ce système deviendrait alors très intéressant pour des pays comme le Brésil et l’Inde.

C.I :
Comment réagissez-vous à cela ?

HERBERT JAUCH :
Nous faisons le tour du pays avec des gens d’Otjivero pour qu’ils racontent leur histoire. Et nous sommes soutenus partout ! Nous espérons pouvoir arriver à nos fins dans le courant de l’année prochaine. L’important, c’est que la pression de la base soit forte. Quand les électeurs l’exigeront, la SWAPO, le parti au pouvoir, ne pourra plus dire que ça ne l’intéresse pas."

Rapport du projet pilote (en anglais)

samedi, avril 9 2011

[Point de vue] Le revenu universel, entretien avec Corinne Morel Darleux

Corinne Morel Darleux, Secrétaire nationale du Parti de Gauche, nous explique le revenu universel (ou revenu inconditionnel d'existence ou revenu garanti ...) sur son blog avec un article intitulé Le revenu universel en débat et deux vidéos :

http://www.dailymotion.com/video/xgno13_le-revenu-universel-selon-c-morel-darleux-1-2_news#from=embed

http://www.dailymotion.com/video/xgnmym_pg-le-revenu-universel-selon-c-morel-darleux-2-2_news#from=embed