Ici Lili

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - féminisme

Fil des billets

mercredi, février 22 2012

[Docu] Le Mur ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme

"Vous pouvez voir ci-dessous la version complète du documentaire Le Mur ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme de Sophie Robert.

Le film a été rendu public par Autistes Sans Frontières en septembre 2011. Cette version est sous-titrée en anglais.

Ce documentaire de 52 minutes est le résultat de 4 années d’investigation parmi les psychiatres et psychanalystes français. Il démontre les dégâts causés par la théorie psychanalytique sur les familles et les enfants autistes et les mauvais soins infligés aux enfants autistes en France. Il convient de se rappeler que certaines personnes interviewées sont chef de service dans les principaux CHU ou professeur d’université. Leur témoignage montre donc le fonctionnement d’un système déviant au delà de leur seule personne.

Pour réaliser ce documentaire, Sophie Robert a rencontré plus de 40 psychanalystes français et rassemblé plus de 60 heures de rushes. Malheureusement, ces rushes ont été saisis suite au procès intenté par trois psychanalystes qui réclament à la justice l’interdiction du film."

Voir le film :

http://youtu.be/W-zofLBFjto

ou encore sur le Site officiel du Collectif de soutien au film 'Le Mur' :

http://www.soutenonslemur.org/2011/12/01/regardez-le-mur-ou-la-psychanalyse-a-lepreuve-de-lautisme/




L'article qui m'a fait découvrir le film vient du blog Déconstruire : "La psychanalyse aime les femmes"

Autistes sans Frontières : http://www.autistessansfrontieres.com/lemur-site-officiel.php

vendredi, février 10 2012

[Conf - Sociologie] Christine Delphy, sur la laïcité en France

CD.jpgUne conférence de la sociologue Christine Delphy filmée à Bruxelles à l'Université des femmes, autour de la "loi sur le foulard" votée en France en 2004 (officiellement intitulée Loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics).

L’une des principales intellectuelles féministes françaises nous met en évidence, avec humour, l'absurdité de cette loi en regard du principe de laïcité, principe paradoxalement mis en avant pour justifier la loi.
Réflexion sur les raisons de cette loi, et sur ce qu'elle implique et révèle de l'état de la laïcité en France.

Christine Delphy (née en 1941) est auteure et chercheuse au CNRS depuis 1966, principalement dans le domaine du féminisme matérialiste et des questions de genre. Elle est fondatrice et directrice de la revue Nouvelles Questions Féministes (NQF).

Conférence en 3 parties:

1/3 : http://vimeo.com/7080377

2/3 : http://vimeo.com/7066806

3/3 : http://vimeo.com/7082539

Ou visionnable en ligne ici : http://www.ladominationmasculine.net/videos/115-christine-delphy.html

Lire le texte de loi

Le blog de Christine Delphy : http://delphysyllepse.wordpress.com/

jeudi, janvier 26 2012

[Docu] La Domination Masculine - le docu de Patric Jean

Encore un qui fait froid dans le dos...

la_domination_masculine.png

La Domination masculine est un documentaire français de Patric Jean sorti le 25 novembre 2009.
Le voici partagé en 6 vidéos :





Partie 3/6 : http://www.dailymotion.com/video/xmly1y_la-domination-masculine-3-6_news







Site officiel du film : http://www.ladominationmasculine.net/

Après ça, pour vous en remettre, je vous conseille d'enchaîner avec l'interview de la rayonnante Florence Montreynaud, historienne et féministe, visionnable en ligne ici.


Vous trouverez également d'autres vidéos de conférences et prises de paroles de spécialistes relatives aux questions de genre, rapports homme-femme ou la domination masculine en général, mises à disposition sur le site officiel à cette page : http://www.ladominationmasculine.net/videos.html

A y voir aussi des vidéos et articles classés par thèmes :

  * Le féminismerentawife2.jpg
   * Un conjoint violent repenti
   * La répartition des tâches ménagères
   * Le masculinisme
   * Violence conjugale
   * La prostitution
   * Le massacre de l'école polytechnique
   * Tricot 503* Sexe
   * Opération de la verge
   * Femmes, beauté, publicité, stéréotypes
   * La construction du GENRE
   * Les jouets pour enfants
   * Hommes et femmes au travail
   * concert féministe Genr'radical
   * Les livres pour enfants

mercredi, mai 18 2011

[Docu] Videocracy, Basta Apparire

videocracy.jpgVideocracy, titre original Basta Apparire, est un film documentaire réalisé par Erik Gandini, sorti en 2009 et qui est censuré par les télévisions italiennes. En effet, ce film documentaire d’Erik Gandini, metteur en scène suédois, élevé en Italie, dénonce l’empire médiatique de Silvio Berlusconi. De ce fait, ni les 3 chaînes nationales de la Rai, ni le groupe Mediaset (propriété de Berlusconi) n’ont accepté de diffuser la bande annonce à quelques jours de sa présentation au Festival de Venise, le targuant de message politique contre le gouvernement en place. En Italie, un seul et unique homme domine l’image depuis des décennies. En tant que magnat de la télévision, puis en tant que Président du Conseil, Silvio Berlusconi a su créer un parfait système de divertissement télévisuel et politique. Il a su influencer, comme personne d’autre auparavant, le contenu des publicités TV en Italie. Ses chaînes sont connues pour leur surexposition de femmes nues, elles sont vues par beaucoup comme le miroir de son propre goût et de sa personnalité.

Il manque la 2e partie que je ne trouve pas... En entier ici sinon.

mardi, mai 10 2011

[Article] Interview de Rhéa Jean, philosophe, au sujet de la prostitution

Article très intéressant trouvé ici, sur le site http://www.pourunesocietesansprostitution.org/ du Mouvement du NID. L'Interview de Rhéa Jean est issue de : Prostitution et Société (P.-S.) numéro 156 / janvier - mars 2007.

"Être abolitionniste, c’est défendre la liberté sexuelle !"

P.-S. :

Pour vous, c’est bien parce que les abolitionnistes sont attachés à la liberté sexuelle, dont se revendiquent les réglementaristes, qu’ils s’opposent à la professionnalisation de la prostitution ?

Rhéa :

Les réglementaristes reprochent aux abolitionnistes de privilégier une vision "essentialiste" de la sexualité, en clair une idée de ce qui serait "bien" ou "pas bien", plutôt que les choix des individus. Or, pour moi, l’abolitionnisme est loin d’être en contradiction avec les valeurs de droit à l’autonomie, de liberté individuelle et de droit à la vie privée que prétendent défendre les libéraux.
Ce n’est pas au nom d’un ordre social ou d’une définition de la "normalité" sexuelle que la plupart des néoabolitionnistes s’opposent à la prostitution. C’est justement au nom de la liberté de chaque individu de pouvoir vivre sa sexualité selon ses choix et préférences, et non selon la nécessité économique. Les néoabolitionnistes ne cherchent pas à dire qu’une pratique sexuelle est meilleure qu’une autre ; ils pensent plutôt que l’expression des choix personnels n’est pas favorisée lors d’un échange de services sexuels contre de l’argent.

Si les personnes prostituées expriment un "choix", celui-ci n’est pas lié à leur autonomie sexuelle mais plutôt à leurs besoins financiers. Le refus de la prostitution n’a pas pour but de brimer la liberté sexuelle des individus mais bien de mettre en place les conditions sociales qui permettront de ne pas brimer cette liberté. Il s’agit justement de défendre l’autonomie sexuelle des plus pauvres et des personnes les plus vulnérables de nos sociétés.

P.-S. :

Pour les réglementaristes, la prostitution serait un simple contrat dont la seule exigence serait le consentement des parties. Que répondez-vous ?

Rhéa :

Les penseurs libéraux font la promotion d’une société individualiste dans laquelle les personnes sont libres d’explorer leurs préférences sexuelles à condition que les pratiques se déroulent entre adultes consentants. En présentant la prostitution comme un simple contrat entre deux individus, ils échouent, selon moi, à définir l’autonomie sexuelle.

En effet, cette autonomie ne peut exister qu’en l’absence de contraintes économiques. Le point de vue néoabolitionniste considère justement que la prostitution empêche l’expression des préférences sexuelles, notamment des femmes et des plus pauvres.
Il dénonce non seulement le fait que cette industrie repose précisément sur le renoncement de ces personnes à l’autonomie sexuelle mais aussi sur l’exaltation d’une culture qui suppose que les besoins sexuels de certains individus, en l’occurrence masculins, puisse s’imposer à d’autres individus, en l’occurrence majoritairement féminins, en échange d’argent.

P.-S. :

Les réglementaristes se prétendent "neutres" en matière de sexualité : une neutralité que vous mettez fortement en cause…

Rhéa :

La position néoréglementariste, qui se prétend neutre en matière de sexualité, alimente pourtant l’idée que la sexualité, spécialement des hommes, nécessite des soins particuliers, à la demande. Elle semble donc constituer un besoin impératif qui irait au delà de toute éthique sociale et obligerait à tolérer ses dérives, même les plus extrêmes. On ne peut pas parler de neutralité…

P.-S. :

Les réglementaristes avancent également l’idée que "l’achat de services sexuels" relèverait du droit à la vie privée.

Rhéa :

Les néoabolitionnistes, en s’opposant à la prostitution, se voient en effet accusés d’attenter à la vie privée et d’aller à l’encontre de l’idée libérale selon laquelle l’Etat n’a pas à se mêler de ce qui se passe dans la chambre à coucher. D’abord, on peut se demander si cette défense de la protection de la vie privée n’a pas surtout pour but de protéger les hommes de l’interférence de l’Etat.

Ensuite, dans la prostitution, se mêlent à la sexualité – du domaine privé - l’achat et la vente, qui sont du domaine public.
Pour ce qui est de protéger la vie privée, ce sont selon moi les néoabolitionnistes qui défendent le mieux cette valeur. Pour eux, la prostitution fait empiéter la sphère publique du travail sur la sphère privée de la sexualité. Si la sexualité doit rester un domaine privé, ce n’est pas seulement l’Etat qui doit rester hors de la chambre à coucher ; c’est aussi le commerce.

Traiter le sexe comme un objet de commerce aboutirait à réduire l’autonomie sexuelle en mettant en danger presque tous les travailleurs ; ils pourraient, pour garder leur emploi, subir des pressions de la part d’employeurs pour des relations sexuelles contre leur volonté.
Si le sexe devient un travail, pourquoi alors ne pas imposer à une secrétaire d’offrir des services sexuels à des clients ? La barrière séparant le sexe et le commerce a non seulement pour but de garder le milieu du travail en dehors des pressions sexuelles mais aussi de garder les relations sexuelles privées en dehors du commerce.

P.-S. :

Des réglementaristes usent aussi de l’argument voulant que la sexualité doive être, comme le travail domestique, un "service" rémunéré…

Rhéa :

Ils affirment que les femmes fourniraient des services sexuels gratuits à leurs maris et que cela constituerait, comme les tâches domestiques non rémunérées, une forme d’exploitation à l’intérieur du patriarcat. Cette assimilation entre sexualité et travail « invisible » des femmes est erronée et même dangereuse. D’abord, les maris non plus ne sont pas rémunérés pour l’activité sexuelle. Il faut donc qu’il y ait asymétrie dans la conception de la sexualité selon les genres pour que seule l’activité sexuelle de la femme apparaisse comme un "travail".

Ensuite, il ne faut pas confondre la nature des deux activités : le travail domestique est une activité essentielle au bon fonctionnement de toute société humaine et de chaque individu. Même s’il n’a jamais été reconnu précisément parce que c’étaient des femmes qui l’exécutaient, il n’a pas obligatoirement à être effectué par une femme.
La sexualité, en revanche, ne constitue pas une activité détachée de ce qui nous fait en tant que sujets. Comme le dit parfaitement Julia O’Connell Davidson : « si l’absence d’un contact sexuel représentait une menace pour la santé et qu’une personne avait besoin de se voir prescrire les "soins" d’une "travailleuse du sexe" de la même façon qu’une autre a besoin des soins d’un docteur ou d’une infirmière quand elle souffre d’un mal particulier, alors l’apparence physique, l’âge, le sexe et la race du/de la prostitué-e ne seraient pas des critères importants. »

P.-S. :

Pour vous, la rémunération de l’un ou de l’autre n’a pas les mêmes répercussions sociales…

Rhéa :

La rémunération du travail domestique et du soin des enfants - effectués par un homme ou une femme - m’apparaît légitime, même s’il y a un danger d’inciter les femmes à conserver un rôle traditionnel. Il s’agit d’une reconnaissance d’un travail dit "invisible".

À l’inverse, la rémunération du "service sexuel" renforce l’idée que les femmes peuvent être exclues du monde du travail, ou sous-rémunérées, et que la non réciprocité sexuelle doit demeurer inchangée car elle rapporterait financièrement aux femmes. L’industrie du sexe tire profit de cette asymétrie sexuelle et mine par le fait même l’égalité entre hommes et femmes et le droit, pour tous et toutes, à une sexualité désirée.
En refusant de reconnaître la prostitution comme un travail, les abolitionnistes cherchent à combattre la conception traditionnelle de non réciprocité sexuelle entre hommes et femmes que la reconnaissance de la prostitution viendrait légitimer et renforcer.